CORRESPONDÊNCIA. 55

21-08-2021 00:07

Carta de Max Hölzer para António Telmo, de 16 de Maio de 1975

 

Paris, le 16 Mai 75

Cher António Telmo,

   Comme le temps passe (c’est dans sa nature, aurait dit Alfred Jarry) – j’ai eu à peine pour m’habituer au changement. À Lisbonne, dans votre pays, on reçoit des forces qui viennent de la nature, ce qui manque ici presque totalement.

   Je voudrais bien avoir des nouvelles de vous, et de toute la famille. Rappelez-vous que je pense quotidiennement à vous. Que nous n’avons pas eu la chance de nous revoir avant mon départ me faisait sentir la règle que tout doit être exercice dans ce monde et que la continuité suppose le changement pour qui se met sur la voie. Le temps est propice au travail, nous propose sans cesse des possibilités d’apprendre en chair et os et sentiments, exercer en nous même, la force conciliatrice qui en général n’est que “jouissance dans toutes formes, venant du dehors”.

Je vous envoie ces jours un petit livre d’un poète, et beaucoup plus que cela, qui m’a communiqué une grande joie par ces écrits divers et le haut sentiment qui émane d’eux (le petit livre épuisé, était une “occasion”, pardonnez l’extérieur usé).

   Mais les autres grands livres attendent encore à (Franckfurt), peut-être dites-moi un mot comment les faire parvenir à vous, par quelle adresse, eventuellement pour votre éditeur.

Moi, je me trouve dans des différents travaux qui sont un seul, finalement; avec intensité. Il est beaucoup exigé, et augmente avec chaque pas.

   Croyez-moi, avec toute la famille, votre ami fidèle.

Max Holzer